Paiement en plusieurs fois jusqu'à 6000€ sans frais - en savoir +

Livraison offerte dès 129€ - Frais de port 6.90€

  • Nos Promotions
  • Nouveautés
Panier

Votre panier est vide

Localizations
Choose a language

Tous les mois, retrouvez un dossier en exclusivité préparé par Gyneas sur les dernières nouveautés dans le domaine de la gynécologie.
Ce mois-ci, Gyneas vous propose d'en savoir plus sur les dilatateurs vaginaux


Le vagin en question 

Vagin…machin ? Il y a celles qui ne le connaissent pas, celles qui en sont obsédées, celles que ça dégoûte...Le mot vagin c’est un peu LE mot interdit, qui d’emblée met mal à l’aise qui aura eu l’impudence de le prononcer en dehors de l’alcôve médicale.

Un tabou solidement ancré 

Même à l’écrit le terme gêne, c’est dire…La littérature lui préfère pudiquement « Orifice, cavité, canal » mieux « organe tubulaire » ; quant à sa représentation fusse t-elle artistique, plus que jamais elle aussi dérange…La récente controverse provoquée par Facebook autour du célèbre nu « L’Origine du monde » de Gustave Courbet en témoigne, le réseau social n’ayant pas hésité à reléguer promptement l’œuvre au rang d’image pornographique !

Est-ce parce qu’au contraire des hommes les organes sexuels féminins ne sont pas visibles dans la réalité, sauf à exercer quelques contorsions à l’aide d’un miroir ?

Interrogées en 2014 lors d’une enquête menée par une association britannique de lutte contre les cancers gynécologiques, la moitié des femmesâgées de 26 à 35 ans avouaient ne pas savoir localiser le vagin sur un schéma anatomique de base*.

Alors… Fourreau du désir au parfum sulfureux, antre tabou de fantasmes au jus concentré d’un silence convenu ; ou muscle intime qui comme toute autre partie du corps mérite qu’on en prenne soin ?

Thérapeutique ou simplement hygiénique la découverte du corps et de sa corrélation avec notre vie devrait aller de soi, sans que des conventions culturelles ou morales ne viennent faire obstacle à la santé dans ce que la complémentarité du corps et de l’esprit a d’essentiel.

Oser le bien-être vaginal 

Lorsqu’on interroge les femmes de 45 à 65 ans sur la manière dont elles considèrent le vagin, s’il évoque pour elles tout à fait la sexualité (51 %) mais aussi la maternité, la féminité (46 %), ou le plaisir (40 %), seules 24 % l’associent à la santé**.

Est-ce à penser que dès l’instant qu’on évoque la sexualité, on sort du champ de la santé ? Il semble en effet qu’adhérer au concept de santé sexuelle, prôné de longue date par l’OMS, nécessite un cheminement plus progressif dans l’esprit des femmes, qui, on le voit, ont déjà fort à faire pour poursuivre l’accessibilité à une légitimité qui continue de n’aller pas toujours de soi dans bien des domaines de leur vie quotidienne.

Pourtant on le sait, au delà des enjeux assignés par la morale dominante aux finalités de fonction reproductive, l’épanouissement sexuel et le bien-être intime sont une composante importante sinon fondamentale de la santé physique autant qu’ils impactent l’harmonie personnelle et sociale.

Dilatateurs pour soigner, dilatateurs pour prendre soin de soi…

Des vertus thérapeutiques en rééducation

Dyspareunie, vaginisme, vulvodynie, sténose, atrophie vaginale : les maladies ou troubles du vagin sont nombreux et d’autant plus handicapants qu’ils concentrent, comme on l’a vu, la charge symbolique qui pèse sur le regard traditionnel porté sur le sexe, souvent en rapport avec la culture et la religion.

Causées par un bouleversement personnel, une violence, ou à la suite d'un accouchement… De ces douleurs et inflammations capricieuses, les femmes par gêne ou pudeur souvent ne disent rien, même en consultation.

Des désordres hormonaux qui perturbent à partir de la cinquantaine un tiers de leur vie, elles n’osent parler, pas plus que de l’inconfort urinaire qui les accompagne et affecte directement la libido, la relation et donc la qualité de vie.

C’est toute la féminité qu’il s’agit là parfois de se réapproprier au détour d’une prise de conscience profonde à laquelle la société n’a jamais jusqu’alors préparé les filles, toujours un peu honteuses de ces choses qui entourent ce mystérieux hymen, en l’occurrence un tricotage subtil de vaisseaux sanguins, terminaisons nerveuses qui s’ébrouent dans un toboggan de minuscules plis.

Une fois la peur vaincue et assimilé le bien fondé de porter à cette zone du corps davantage attention, les dilatateurs vaginaux (en complément d’un accompagnement au cas par cas psychologique, dermatologique, physiothérapique) peuvent s’avérer très utiles pour dépasser les résistances physiques ancrées de longue date.

Petits accessoires de forme oblongue appelés aussi « bougies », les dilatateurs permettent de sentir son vagin se refermer ou s’ouvrir ; et au fil des séances et des tailles avec un entraînement graduel, de l’assouplir et d’avoir moins peur de le toucher. L’apprivoiser pour atténuer (venir à bout la plupart du temps) des douleurs ou dysfonctionnements et soulager la détresse qui accompagne ses maux… Les résultats sont probants !

La gymnastique intime comme hygiène de vie banale pour les femmes 

Et pourquoi pas ? Les Québécois très à cheval sur le vocabulaire, ne parlent pas de dilatateurs (explicite il est vrai, mais mot à tournure barbare aux accents lointains de torture) mais « d’accompagnateurs ». Sorte de guides bienveillants qui, pourvu qu’on choisisse bien le diamètre et respecte l'orientation oblique du vagin agissent sous notre autorité sur la muqueuse, l’élasticité et la tonicité vaginale.

En mouvements simples à réaliser par courts exercices réguliers, l’usage des dilatateurs a prouvé qu’il permet de prévenir efficacement le relâchement vaginal en stimulant muscles et tissus.

Si lavie en couple est indéniablement un élément favorisant l’attention à soi et à sa santé, le plaisir sexuel un facteur d’épanouissement, le célibat conduit par contraste à ignorer les troubles de l’organisme génital dès lors qu’ils ne sont pas liés à la fonction de procréation.

Quel mal (mâle ?) y aurait-il à motiver quotidiennement même très peu de temps cette partie du corps lourdement missionnée à perpétrer l’espèce humaine certes, mais aussi promise à la félicité ?

A fortiori lorsqu’on n’a pas de relations sexuelles régulières.

« Time’s Up » proclament les actrices hollywoodiennes ! Ne devrait-on pas célébrer l’avènement de résolutions pragmatiques ?

Enfin la femme peut oser parler d’un organe aussi secret qu’invisible et admettre vouloir en prendre soin.

 

*Publication The Telegraph / septembre 2014 :

http://www.telegraph.co.uk/women/womens-health/11063825/Half-of-young-women-cant-locate-their-vaginas.html

**Enquête menée au mois d’avril 2016 par Opinion Way pour Pfizer auprès de 100 gynécologues libéraux ainsi que de 504 femmes âgées de 45 à 65 ans

 

 

Marie-Victoire Vergnaud